mardi 3 janvier 2012

Concours de Nouvelles Fantastiques - Louis Querbes - La punition

Bonjour, je m’appelle Amandine De-La-Haute-Cour-Edwige et je suis l’héritière d’une fortune colossale. En attendant mes dix-huit ans, mes parents me force à suivre les cours dans un internat d’excellence parisien. Les seules choses pour laquelle je suis bien là-bas sont : mon copain James et ma meilleure amie Caroline. A excusez-moi mais mon nom est prononcé par le haut-parleur : je dois me rendre dans le bureau du directeur. Au secours !
*
« - Mademoiselle De-La-Haute-Cour-Edwige, encore une de vos âneries d’adolescente rebelle ! Mais enfin, pourquoi avez-vous frappé Caroline ?
- …
- Répondez-moi !
- Je suis désolée.
- Ce n’est pas la première fois de l’année, vous êtes ici dans un internat d’excellence. Faites vos valises, vous irez dans une chambre à part, au fond du bâtiment.
- Oui, monsieur.
- Monsieur qui ?
- Monsieur le directeur. »
*
Une heure plus tard, je découvris ma nouvelle chambre, elle était très sombre et le parquet grinçait, je n’avais jamais vu cette partie de l’établissement. Je ressentis un frisson qui me parcouru le dos…
James frappa à la porte.
« - Je peux entrer ? demanda t-il.
- Ouais… répondis-je. Je n’avais pas envie de lui parler, je ne me sentais pas à l’aise dans cette chambre.
- Ça va ?
- A ton avis ?
- Oh, je ne pensais pas trouver une chambre aussi vieille dans ce collège.
-Tu as les yeux tout rouges !
- Non, tu rêves.
La seule ampoule de la pièce s’éteigna. James alla allumer la lumière, cette dernière se ralluma avant qu’il touche l’interrupteur !
- Bizarre cette chambre ! s’exclama t-il.
- Tu avais quelque chose à me dire ?
- Je venais juste me faire pardonner pour ce matin. Je ne sors pas avec Caroline. C’est toi que j’aime !
- Ouais …
- Je ne suis pas assez convainquant ?
- Je te jure, tu as les yeux rouges !!
- Amandine s’il te plaît, arrête de changer de sujet.
La lumière disjoncta et se ralluma immédiatement. James ne fut pas surpris. J’avais de plus en plus peur.
- Que faut t-il que je fasse pour me faire pardonner ?
- Tu m’aimes ?
- Mais oui ! »
Il m’embrassa et quitta la pièce. Je commençais a rangé ma valise dans la vieille armoire, quand tout à coup la porte claqua. Je me mis sur mon lit, j’étais terrorisé à l’idée de dormir dans un nouvel espace que je ne connaissais pas.
En me couchant dans mon lit, je fus surprise de trouver un petit carnet sous mon oreiller. J’ouvris le carnet, et je vis des dessins de combat entre des gens aux yeux rouges ayant la peau blanche. A la fin du carnet il était écris     « GARE A VOUS », J'appela Caroline tremblotante, bien que ce n'étais pas la personne à qui j'avais envie de me confier, mais elle était la seule à pouvoir me croire :
« - Viens ! A l’instant où je raccrochai, James entra en criant:
- Qui y a t'il ?
- Je croyais avoir appelé Caroline !
- Oui, mais j'étais dans le couloir. Caroline entra.
- Que se passe t-il ?
- J'ai peur seule dans cette chambre... Haaa, vos yeux deviennent rouges !
- Amandine, tu délires ! Nous allons rester avec toi ce soir. Annonça Caroline.
- Merci, mais je vais aller me coucher, et ça ira mieux demain.
- Tu es sûr ? Demanda James.
- Oui. » Répondis-je.
James et Caroline sortirent de ma chambre poussiéreuse.
En allant me coucher, je sentis quelque chose me toucher l'épaule, mais trop fatigué je n'y prêtai pas attention.
Cinq minutes plus tard, quelque chose m'attrapa, et je vis deux ombres familières. Les ombres se rapprochèrent, et je vis clairement Caroline et James, les yeux rouge sang. James approcha et me dit:
« - Toujours les yeux rouges ? Sous le fait de l'énervement je me débattais en donnant des coups de pieds et de poings. Caroline me dit :
- Fais attention à ce que tu fais... »
Une autre personne terrifiante aux yeux rouges s'approchait de moi. J'étais terrorisée, James me tenait les bras en arrière et l'autre étant très musclé me fixait les pieds au vieux parquet, qui allait bientôt cédé sous les coups que je donnais. Caroline préparait une sorte de potion en me regardant d'un air joyeux. Je me mis à hurler et me débâta de toutes mes forces, James me lâcha enfin, et le parquet céda. Nous nous retrouvâmes dans une cave pleine de bocaux de sang ; Caroline approcha vers moi avec une aiguille je me mis à crier :
« - Ne me toucher pas ! Mais ils ne m'écoutèrent pas, James m'attrapa les bras et me dit :
- Il est trop tard pour reculer.
- Le cou ou le bras ? Tu mords ou je pique ? Demanda Caroline à James.
- Ne me toucher pas ! Répétais-je en pleurant toutes les larmes de mon corps.
-Tu as peur ? Demanda l'homme qui me tenait les pieds avant que le parquet cède.
- Je mords ? » Dit James.
Je me mis à hurler plusieurs fois, et a essayer de bouger mais en vain. James se transforma devant moi : ses yeux devinrent d’un rouge très foncé, comme ils n’avaient jamais été et ses canines très pointues. J'étais en panique total, mon cœur battait la chamade. Les deux hommes ne me tenaient plus, mais j'avais tellement peur que je ne pouvais plus bouger. Tous les trois se parlaient, mais sous l'emprise de la panique je n'entendais rien. Je les distinguaient à peine, et j’avais les paupières semi-ouvertes. Je ne sentais plus mes muscles. J'avais la sensation d'être dans un brouillard profond,  je sentis quelque chose dans mon cou et à ce moment là j'ouvris les yeux. J'avais l'impression d'être dans un hôpital, je ferma les yeux et les rouvris, j'étais belle et bien dans un hôpital. James et Caroline me regardaient, des poches de sang avec marqué A+ (mon groupe sanguin) dessus étaient accrochées sur un portant à côté de mon lit. Une infirmière s’approcha et me dit :
« - Amandine, tu manques de sang. » 

Louisette & Sophie