mardi 3 janvier 2012

Concours de Nouvelles Fantastiques - Louis Querbes - La Bague

Bonjour je m'appelle Martin, Martin Bugati. Ce matin, je me suis rappelé d'une vieille histoire :
Ce jour là, deux ans après la mort de ma femme, je jouais au loto comme chaque semaine au bureau de tabac. Je me dirigeais ensuite vers mon bureau. En chemin, je rencontrai la belle secrétaire du patron, Vanessa. Je commençais à discuter avec elle et l'invitai à dîner. Au bureau, j'imaginais toutes les choses possibles que je pourrais faire en gagnant. Je pensais tout particulièrement au voyage en Suède dont j'avais toujours rêvé.
Le soir venu, avant l'arrivée de Vanessa, je regardai le tirage à la télévision, quand je vis mon nom s'afficher, je restai bouche bée, j'étais tellement content que je n'arrivais pas à bouger. Je reçu Vanessa comme si de rien n'étais et le dîner fût très réussi.
Après cette courte nuit où je n'avais pas fermé l'œil de bonheur, je couru à la française des jeux pour récupérer mon argent. Un million d'euros, vous vous rendez compte? J'encaissai mon chèque le plus vite possible, pris du congé et allai à l'agence de voyage. Je pris de suite mon billet d'avion pour la Suède et partis le soir même.
*
Arrivé en Suède, j'aperçus le manoir qui fut office d’hôtel. Je rentrai dans un hall d'entrée magnifiquement décoré puis l'on me conduis à ma chambre. La pièce principale était déjà allumée, elle était richement décorée de magnifiques tableaux représentant des personnages, sans doute du Moyen-Age.
Soudain, la porte derrière moi claqua et un frisson me parcourut le corps, les bougies s'étaignèrent et un souffle glacial traversa la pièce.
La pièce était maintenant sombre, je ne voyais rien, je crus entendre une voix qui me parlait mais personne, j'étais seul dans ma chambre. Cette voix étais la même qu'une femme que j'avais déjà rencontrée dans le passé.
J'essayais d'ouvrir la porte pour demander des allumettes, mais la porte était fermée, j'appelais le maître d'hôte, mais personne ne répondit. Voyant que je devrais passer la soirée dans l'ombre, je me posai sur le lit.
Dix minutes plus tard, commençant à m'ennuyer, j'entendis un chien aboyé, dehors, j'allai voir mais il s'était enfui. Je décidai d'aller voir ce qui se passe.
Arrivé sur la cour, j'entendis une branche craquer derrière moi. J'étais figé, je ne pouvais plus bouger, une sueur froide dégoulinait de mon corps, mon cœur battait à se briser. Je pris alors mon courage à deux mains et je me retournai. J'aperçus alors une lueur blafarde au loin. J'étais épouvanté. La lueur s'approchait dangereusement de moi. Je voulus courir mais une main m'en empêcha. Et là, un effroyable frisson me traversa tout le corps, je reconnu alors le spectre de ma femme, je n'en crus pas mes yeux, j'étais bluffé. Elle était toute vêtu de blanc et me fixait. J'étais terrorisé.
Je couru le plus vite possible et parvins à regagner ma chambre par la fenêtre. Quand je la fermis, le fantôme n'était plus là, il avait disparu. Je me couchais sur mon lit et je réussi à m'endormir au bout d'une heure.

*

Le lendemain matin, je descendis déjeuner et je remarquai que tous était normal: le maître d'hôte était là et les autres pensionnaires aussi. Je ne comprenais rien de ce qui m'était arrivé.
Pendant la journée, je décidai d'oublier ce qui m'était arrivé et partis me promener Stockholm.

*
Le soir, je rentrai vers vingt-deux heures, il faisait nuit noire, la porte de l'hôtel était fermée. Je cherchais un endroit où je pourrais rentrer, c'est alors que je vis la fenêtre de ma chambre ouverte. Je me dirigeais vers elle quand je sentis encore une fois le même souffle qui m'avais traversé la veille au soir. Mais soudain le fantôme m'apparut et je tombai évanoui.
*

Quand je me réveillai quelques jours plus tard je me trouvais sur mon lit avec un rétroprojecteur qui reflétait un spectre, le même que celui des autres nuits: celui de ma femme. Je le ramenai alors au maître d'hôte en lui demandant s'il savait quelque chose et pourquoi les portes étaient fermées chaque nuit. Mais il disait qu'il ne savait rien et que pour les portes, c'était qu'elles étaient dures à ouvrir. Je compris aussi que le chien n'était autre que celui du gardien, mais cette histoire de fantôme et de rétroprojecteur, je n'assimilai pas. Je remontai dans ma chambre et vis part-terre une bague je l'a pris dans ma main
et vis une inscription : « Marie Bugati », la bague de ma femme . Mais mon séjour en Suède se termina et je du rentrer en France .

Augustin & Loïc